Contexte

Le Sommet africain sur les investissements dans l’eau 2025, organisé sous l’égide de l’Union africaine, se tiendra du 13 au 15 août 2025 à Cape Town, en Afrique du Sud. Cet événement majeur — convoqué dans le cadre de la présidence sud-africaine du G20 — réunira des Chefs d’État africains, des investisseurs mondiaux, des ministres, des dirigeants du secteur privé et des institutions de développement, dans un appel unifié visant à combler le déficit annuel de 30 milliards USD en investissements pour l’eau en Afrique.

Le Sommet est co-organisé par la République d’Afrique du Sud et l’Union africaine, en collaboration avec l’Agence de développement de l’Union africaine – NEPAD, et le Panel international de haut niveau de l’UA sur les investissements dans l’eau en Afrique (UA-AIP). Ensemble, ils mobilisent l’élan politique, le capital financier et les partenariats institutionnels nécessaires pour garantir un accès universel à l’eau et à l’assainissement résilients au climat.

Une plateforme de premier plan pour transformer les engagements en investissements

Le Sommet 2025 servira de plateforme de référence pour convertir la volonté politique en engagements d’investissement concrets. Ancré dans le thème du G20 « Solidarité, Égalité et Durabilité », le Sommet vise à démontrer le leadership de l’Afrique en matière de résilience climatique et hydrique, tout en attirant des flux de capitaux stratégiques en provenance des marchés mondiaux.

Les délégués participeront à des dialogues de haut niveau, des séances de mise en relation de projets, et contribueront à l’élaboration d’une Déclaration sur les investissements dans l’eau, qui influencera les agendas de développement tant à l’échelle continentale que mondiale – y compris les préparatifs de la Conférence des Nations Unies sur l’eau de 2026.

Surtout, ce Sommet représente un moment catalyseur : un appel continental à aligner les priorités politiques avec des investissements audacieux, à créer des partenariats durables, et à bâtir un avenir prospère et résilient face au climat pour l’Afrique.

Un moment historique : premier Sommet du G20 sur le sol africain

Le 3 décembre 2024, le Président Cyril Ramaphosa a annoncé que la présidence sud-africaine du G20 en 2025 porterait le thème « Solidarité, Égalité et Durabilité », avec pour ambition d’amener les priorités de l’Afrique et du Sud global sur la scène du G20. Ce moment historique marque la première tenue d’un Sommet du G20 sur le sol africain, suite à l’admission de l’Union africaine comme membre à part entière du G20.

S’exprimant à Davos en 2025, le Président Ramaphosa a souligné l’urgence de s’attaquer aux inégalités flagrantes en matière de capacités économiques, de développement humain et d’accès à un financement prévisible. Il a présenté les priorités de l’Afrique du Sud pour le G20 : accroître les financements climatiques, assurer la viabilité de la dette des pays à faible revenu, et renforcer la résilience face aux catastrophes climatiques grâce à des investissements dans les infrastructures.

L’eau et l’assainissement sont au cœur de cette vision. Pourtant, l’Afrique fait face à un important déficit de financement : on estime à 30 milliards USD par an les besoins pour répondre à la demande croissante. L’investissement dans l’eau n’est pas seulement un objectif d’infrastructure – il est essentiel à la réalisation des Objectifs de Développement Durable, à la promotion de l’égalité et à la garantie d’un avenir résilient au changement climatique.

Le Programme continental d’investissements pour l’eau en Afrique (AIP), adopté par les Chefs d’État africains en 2021 comme initiative du PIDA, constitue la réponse phare de l’Union africaine pour transformer le paysage des investissements dans l’eau sur le continent. Reconnu dans le cadre de la Stratégie climatique de l’UA (2022–2032), l’AIP ouvre la voie à l’ambition, aux réformes et au financement pour combler le déficit d’investissement dans l’eau en Afrique d’ici 2030.

Un Conseil mondial pour maintenir l’élan après le Sommet

Pour maintenir l’élan politique au-delà du Sommet, le Conseil mondial sur les investissements dans l’eau sera inauguré à cette occasion. Ce corps de haut niveau regroupera des Chefs d’État actuels et anciens, des leaders du monde des affaires et de la philanthropie, ainsi que des hauts responsables du secteur public, avec pour mission de promouvoir les investissements dans l’eau au plus haut niveau de la diplomatie mondiale, notamment via le G20, les COP, l’ONU, et d’autres forums internationaux.

Leadership et gouvernance du Sommet

Le Sommet africain sur les investissements dans l’eau 2025 repose sur un cadre de leadership et de gouvernance solide, garantissant la cohérence politique, l’efficacité opérationnelle et la redevabilité.

Leaders du Sommet

Le Sommet est placé sous le leadership de l’Afrique du Sud, en collaboration avec l’Union Africaine, les Co-Présidents du Panel de haut niveau (le Sénégal et la Namibie), et le Président de la Commission de l’Union africaine. Leur engagement confère au Sommet une légitimité continentale et une importance politique majeure.

Groupe de pilotage

Co-présidé par la Commission de l’Union africaine et S.E. Jakaya Kikwete en sa qualité de Co-Président suppléant du Panel, le groupe de pilotage comprend des ministres clés de l’Afrique du Sud, du Sénégal, de la Namibie, ainsi que des représentants invités des Émirats arabes unis et du Royaume d’Arabie Saoudite (à confirmer). Il définit l’orientation stratégique et assure la cohérence avec les processus continentaux et mondiaux.

Groupe de travail

Le groupe de travail apporte un soutien opérationnel à la Commission de l’UA et à l’Afrique du Sud. Il inclut des représentants des ministères sectoriels, du GWP, de la Water Research Commission, et des leaders internationaux du secteur de l’eau. Il supervise la coordination technique, financière et logistique.

Secrétariat du Sommet (AU-AIP)

Loge par le Secrétariat de l’AIP de l’Union africaine, au sein du Partenariat Mondial pour l’Eau – Afrique australe, le Secrétariat coordonne la planification quotidienne, la mobilisation des parties prenantes, la logistique et les rapports. Six volets de travail sont mis en place : coordination politique, budgétisation, communication, logistique, élaboration de contenu, et partenariats. La Water Research Commission assure la coordination nationale en Afrique du Sud.